Origine et objectifs de l'ARORY

L’ARORY (Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance dans l’Yonne) est née en 1988 à l'initiative d’anciens résistants et déportés de l'Yonne.

Rapidement, une équipe d'enseignant chercheurs s'est constituée effectuant un travail de recherche sur la période de la Seconde Guerre mondiale.

De nombreuses publications ont ainsi été diffusées, livres, cédérom, panneaux d'exposition et le bulletin Yonne-Mémoire 1940-1944.

En complément de ses recherches historiques, l'ARORY intervient auprès des élèves pour préparer le concours national de la Résistance et de la Déportation.


 

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Les principales publications de l'ARORY

Les Mémoires de Robert Loffroy sont toujours en vente tout comme les Actes du colloque organisé fin 2014 en partenariat avec ADIAMOS. Nous contacter par courriel.


Le livre sur  la rencontre Pétain-Goering en gare de Saint-Florentin-Vergigny le 1° décembre 1941, coédition SAHVCB et l'ARORY. Un évènement de la Collaboration méconnu pourtant important sur le plan national et qui s'est passé dans l'Yonne.


Pour tout savoir sur l'Yonne pendant la Seconde guerre mondiale, commandez le livre, Un département dans la guerre, une publication Tirésias. 

 

Le cédérom, La Résistance dans l'Yonne, AERI-ARORY 

Il y a 80 ans dans l'Yonne

 

Le référendum et les élections législatives du 21 octobre 1945

La une de l’Yonne républicaine du 23 octobre 1945

Les élections du 21 octobre 1945 sont la troisième étape du processus de reconstruction des institutions républicaines après les élections cantonales de septembre et les élections municipales du printemps. Citoyennes et citoyens sont appelés à émettre un double vote : un référendum d’abord, une élection législative ensuite.

Par référendum, ils doivent se prononcer sur le maintien des institutions de la IIIème  République ou leur abandon définitif, qui exige que soit élue une Assemblée constituante dont la mission sera de concevoir les institutions d’une future IVème République. Les résultats sont sans surprise, et la tendance icaunaise suit l’évolution générale du pays. A la question « Voulez-vous que l’assemblée élue ce jour soit constituante ? », 97% des 136 046 votants répondent Oui. En répondant Oui à la seconde question, ils donnent un mandat de sept mois à l’Assemblée qu’ils élisent parallèlement pour élaborer et proposer à la Nation une nouvelle constitution. Le choix de l’électorat correspond aux consignes de vote des grandes organisations politiques (seul le parti radical appelait à voter Non à la première question) et revêt un caractère plébiscitaire à l’égard du général de Gaulle. 

 

Prosper Môquet. Parachuté dans le département, il est élu député sur la liste socialiste

Le second vote permet d’élire les députés de cette Assemblée constituante. Le département de l’Yonne a quatre sièges à pourvoir et le scrutin se fait à la représentation proportionnelle. Trois listes de quatre noms se proposent au suffrage des électeurs : 

- La liste Socialiste et Résistante (SFIO + UDSR) comprend Gérard Vée, Germaine Vauthier, Jean Marot et Raoul Dubois. Malgré son alliance avec l’UDSR (Union démocratique et socialiste de la Résistance), formation issue de la Résistance, la liste présentée par la SFIO entre dans la compétition avec un handicap sérieux : aucune des villes les plus importantes du département n’y est représentée. Elle est issue du mouvement de résistance Libération-Nord et comprend des socialistes très anticommunistes. 

- La liste du PCF et d’Union Républicaine et Résistante comprend Prosper Mocquet, Lucien Prost, Maria Valtat et Paul Verneiges. La tête de Liste, Prosper Mocquet, ancien député de la Seine, n’est pas connue dans le département. C’est le premier « parachutage » politique de l’après-guerre dans l’Yonne. Toutefois, l’effet est atténué par une intense propagande électorale, dont l’approche a été renouvelée pour toucher les milieux ruraux. 

- La liste d’Action Républicaine et Sociale (ARS) sur laquelle se trouvent rassemblées les diverses familles de la droite est bien équilibrée géographiquement. Jean Moreau représente l’Auxerrois, Georges Schiever l’Avallonnais, Pierre Lorne le Sénonais et Louis Protat le Chablisien et le Tonnerrois. Le MRP (Mouvement républicain populaire) n’a pu constituer de liste. La tendance est représentée dans la liste ARS par Louis Protat. Toutes les voix du MRP ne se porteront pas sur cette liste car une partie des démocrates chrétiens se refuse à voter pour Jean Moreau, considéré  comme représentant la droite vichyste. 

Jean Moreau reçu par Pétain à Vichy le 12 juin 1943. Elu député de droite, avec 57% des voix à Auxerre. Désillusion des résistants qui pensent que les Auxerrois ont la mémoire courte.

Le taux de participation est de 78,8%. La liste communiste obtient près de 27% des voix. C’est un résultat conforme à la moyenne nationale mais c’est un énorme progrès pour le PCF dans l’Yonne qui triple pratiquement ses résultats d’avant guerre. Prosper Mocquet est élu. La liste socialiste recueille près de 30% des suffrages exprimés. Ce niveau, supérieur au score national de la SFIO (23,4%) est important, surtout si l’on considère le faible apport de voix de l’UDSR qui a peu d’audience dans le département. Gérard Vée est élu. La gauche totalise ainsi plus de 55% des suffrages exprimés. La liste de droite obtient 45% des suffrages exprimés. Elle n’a pas fait « le plein » des voix potentielles. On peut attribuer ce demi-succès à la division de l’électorat du MRP, aussi tenté par la liste socialiste. La liste de droite a obtenu de bons résultats locaux. Dans l’arrondissement d’Avallon (présence de Georges Schiever et fief de Pierre-Etienne Flandin), elle totalise 51% des suffrages. A  Auxerre, où la participation a été élevée (85% des inscrits), Jean Moreau obtient un succès personnel (57,3% des voix en faveur de sa liste). Jean Moreau et Georges Schiever sont élus. 

Discréditée au sortir de l’Occupation, absente des institutions provisoires de la Libération, honteuse au point de ne pas dire son nom lors des élections municipales du printemps 1945, vaincue mais déjà solide lors des élections cantonales de septembre, la droite obtient la moitié des sièges du département de l’Yonne et confirme une solide implantation dans le département. L’élection très large de Jean Moreau à Auxerre suscite beaucoup d’amertume et de désillusions chez les résistants.

Sources : L’Yonne républicaine, octobre 1945 (consultable aux Archives départementales de l’Yonne). Guyot Philippe, Eléments pour une histoire politique de l’Yonne de la Libération à la constitution de la IVème République (1944-1946), in Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne, 120ème volume, 1988. 

Joël Drogland.

 


1945 et la fin de la seconde Guerre Mondiale à Malay-le-Grand

Didier Perrugot nous propose son article sur l’Occupation à Malay-le-Grand, paru dans le bulletin municipal de Malay de janvier 2025. Ce petit territoire offre un condensé saisissant des années noires.

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