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L’ARORY (Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance dans l’Yonne) est née en 1988 à l'initiative d’anciens résistants et déportés de l'Yonne.
Rapidement, une équipe d'enseignant chercheurs s'est constituée effectuant un travail de recherche sur la période de la Seconde Guerre mondiale.
De nombreuses publications ont ainsi été diffusées, livres, cédérom, panneaux d'exposition et le bulletin Yonne-Mémoire 1940-1944.
En complément de ses recherches historiques, l'ARORY intervient auprès des élèves pour préparer le concours national de la Résistance et de la Déportation.
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Les Mémoires de Robert Loffroy sont toujours en vente tout comme les Actes du colloque organisé fin 2014 en partenariat avec ADIAMOS. Nous contacter par courriel.
Le livre sur la rencontre Pétain-Goering en gare de Saint-Florentin-Vergigny le 1° décembre 1941, coédition SAHVCB et l'ARORY. Un évènement de la Collaboration méconnu pourtant important sur le plan national et qui s'est passé dans l'Yonne.
Pour tout savoir sur l'Yonne pendant la Seconde guerre mondiale, commandez le livre, Un département dans la guerre, une publication Tirésias.
Le cédérom, La Résistance dans l'Yonne, AERI-ARORY
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Avallon. |
Avallon est libéré le 19 août 1944 mais la mise en place de la municipalité provisoire se fait tardivement par rapport à Auxerre (3 septembre 1944) et à Sens (10 septembre 1944). Le Comité local de libération (CLL) n’établit la liste des membres de la municipalité provisoire que le 15 octobre 1944. Elle comprend vingt-trois membres dont neuf conseillers municipaux élus en 1935 et quatorze nouveaux conseillers. Le préfet dans son arrêté préfectoral ne retient que seize noms pour constituer la municipalité provisoire.
Le 15 novembre 1944, les seize conseillers municipaux s’installent à la mairie. La moitié d’entre eux a été élue en 1935 et maintenue par le régime de Vichy. Le premier d’entre eux est Georges Schiever. Né le 6 novembre 1877 à Avallon, élu conseiller municipal en 1912, il est devenu maire en 1919. En 1933, il a été élu conseiller général du canton d’Avallon à la mort du titulaire et réélu en 1934, sous l’étiquette radical indépendant. C’est un notable de droite. On trouve dans la municipalité provisoire sept conseillers municipaux élus avec lui en 1935 : le 1er adjoint, Henri Bonvalot (radical), le 2ème adjoint, Paul Petit (républicain indépendant), René Ducet (républicain), Gabriel Dupré (républicain), Joseph Millot (républicain), Maurice Patouret (républicain) et Camille Vincent. Les huit nouveaux conseillers sont Mlle Suzanne Gintzburger (résistante et républicaine), le docteur Georges Billaudet (républicain indépendant), Henri Crette (modéré et membre du Comité départemental de libération), Etienne Houroux (PSF et résistant), Théodore Petit (résistant catholique et MRP), Raoul Château (Libération-Nord et SFIO), François Landra (Front national et communiste), Pierre Allouis (radical-socialiste).
Avallon |
La résistance locale partage ainsi le conseil municipal avec les conseillers élus en 1935 et maintenus par le gouvernement du maréchal Pétain. Le préfet observe pour justifier son choix « qu’Avallon est une ville essentiellement bourgeoise et commerçante (qui) n’a jamais voté socialiste ni communiste » et affirme que « certaines personnes représentant ces partis n’auraient encore à l’heure actuelle aucune chance de succès ». Le Comité cantonal de libération (CCL), dans sa réunion du 2 janvier 1945, conteste la composition du conseil municipal. Il condamne l’exclusion des résistants de la gestion municipale par les anciens conseillers et exige qu’on élargisse le conseil en nommant cinq nouveaux conseillers, ce qui donnerait à la Résistance la majorité dans la municipalité provisoire.
Le préfet cède à la pression du CCL. Le 11 janvier 1945, il prend un nouvel arrêté qui élargit le conseil de seize à vingt et un membres. Les cinq nouveaux conseillers sont François Mieilles, résistant, ex-PSF, président du CLL et du CCL, Alphonse Testard (Libération-Nord et SFIO), Robert Decoq (résistant et indépendant), Henri Dautin (Libération-Nord et indépendant), Georges Voyeux (Front national et communiste). La Résistance est désormais majoritaire dans la municipalité provisoire d’Avallon, avec treize conseillers sur vingt et un. Ce conseil permet à la gauche de s’implanter dans la vie politique avallonnaise. Neuf des nouveaux conseillers sont membres du CCL.
La composition du conseil municipal d’Avallon reflète la tendance générale des conseils municipaux de l’Yonne, où une partie des anciens conseillers municipaux élus en 1935 et maintenus par le gouvernement de Vichy restent en fonction à la Libération. Avallon est l’exemple type des municipalités provisoires nommées dans l’Yonne. Sens et Auxerre sont des cas exceptionnels où le personnel est totalement renouvelé par les comités de libération et le préfet.
Sources : ADY, 81 W 3 (affaires municipales d’Avallon à la Libération). Archives privées de Gaston Vée, CCL d’Avallon, réunion du 2 janvier 1945. Jollet Corinne, Le personnel politique et les pouvoirs locaux à la Libération dans l’Yonne. 1944-1945, mémoire de maîtrise, Université de Bourgogne, 1999.
Joël Drogland
Travail réalisé par une équipe de 9 personnes, corpus unique d'informations sur la Résistance icaunaise et la vie quotidienne sous l'Occupation. Ce CDRom permet d'entrer dans cette page de l'histoire et de la comprendre.
Alors venez le découvrir ou le re-découvrir en cliquant sur ce lien : CDRom
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Prix Viannay-Défense de la France 2019 |
Chaque année, la presse livre l’identité des lauréats des prix littéraires. A travers ces prix, l’on souhaite que soient honorées des plumes de talent. Un prix bien moins médiatisé a été décerné ce 12 novembre 2019. En ces lignes, permettez-moi d’affirmer qu’une plume de talent et un travail rigoureux ont été, à juste titre, mis à l’honneur.
Joël DROGLAND, vice-président de l’ARORY, est le récipiendaire de ce prix. Gratifié du prix Philippe Viannay au Palais du Luxembourg, pour son ouvrage Du maquis du Morvan au piège de la Gestapo. André Rondenay, agent de la France libre. (Editions Vendémiaire). Ce prix est destiné à récompenser un ouvrage récent portant sur la Résistance au nazisme en France ou en Europe, n’ayant pas fait l’objet d’autre récompense. Le président du jury, Jean-Pierre AZEMA, ne s’y est pas trompé quand, dans son discours de remise du prix, il a expliqué le choix du jury. Joël DROGLAND méritait cette distinction.
Nous étions quelques uns de l’ARORY à assister à cette cérémonie tout à la fois solennelle et empreinte de simplicité. La présence de Claude Rondenay, fils d’André Rondenay exécuté en 1944, a coloré d’une certaine émotion les échanges autour du buffet.
Que Joël, qui eut surprise, émotion et fierté à l’annonce du prix, n’en gardant modestement que l’émotion ce soir du 12 novembre, et ayant voulu (je le cite) ranger sa fierté à sa juste place, soit ici récompensé de nos chaleureuses et amicales félicitations. Il a de quoi être fier !
Suzel ALEXANDRE.
Le Cercle Condorcet lui consacre un article où l'on peut trouver un lien vers le discours de Fabrice Grenard analysant le livre de Joël Drogland.
Cliquez ici aller sur le Cercle Condorcet.
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