Elle rentre à la Gestapo d’Auxerre et est arrêtée. Le tribunal allemand la condamne à mort le 31 juillet 1944. Le docteur Moutarde la sauve de l’exécution en la faisant hospitaliser sous le prétexte d’une grossesse. Libérée le 23 août, elle est reconnue et arrêtée par Georges Mulot. Un groupe FTP l’interroge brutalement au château de Turny puis la remet au procureur Durand à Chablis. Elle est transportée à l’hôpital d’Avallon puis transférée à celui d’Auxerre en novembre 1944 avant d’être dirigée sur la caserne Gouré.
La cour de justice de l’Yonne la condamne le 7 juin 1945 pour intelligence avec l’ennemi aux travaux forcés à perpétuité, à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de ses biens. Son procès a un écho retentissant car Blanche C. représente l’exemple type de la trahison et est rendue responsable de la violente répression allemande dans la région de Chailley.
Elle est incarcérée à la maison d’arrêt de Pau. Sa peine sera commuée en 20 ans de détention et d’interdiction de séjour. Elle est libérée en 1951 et assignée à résidence à Igon dans les Basses-Pyrénées jusqu’en 1959. Elle est interdite de séjour dans l’Yonne à titre spécial.
Sources : ADY, 1130 W. L’Yonne Républicaine, 9 juin 1945.
Frédéric Gand.